Ne pas poser de limite vient d’un schéma sur lequel vous vous êtes construit
Poser ces limites ne s’improvise pas. Cela vient de l’enfance. Quand on vous a répété de faire des efforts, vous avez conscientisé le fait que vous n’en faites pas assez.
Cela a ouvert les limites. Toutes les fois où on vous a forcé à faire quelque chose a entraîné chez vous le réflexe de continuer à faire même si c’était en désaccord avec vos besoins et avec votre personnalité.
Dans le monde du travail, ça se traduit par l’acceptation d’en faire encore et encore. Parfois même lorsque ça n’est pas demandé.
Le risque est que vous implosiez, et la seule réponse que vous allez avoir en face :
- Je ne t’ai jamais demandé d’en faire autant
- Tu n’avais qu’à dire non
La réponse étant très brutale car elle vous rend coupable d’une situation que vous n’avez pas désiré. Elle n’est que la résultante d’un schéma dans laquelle on vous a mis et que vous répétez inlassablement.
La culpabilité. Elle est associée à votre souhait d’en faire plus. Soit parce que vous avez peur du regard des autres, soit parce que vous avez manqué de reconnaissance.
Certains enfants créent des conflits dans le seul but d’attirer l’attention. Le cercle vicieux est bouclé. Il se répète sans cesse car c’est le seul moyen d’obtenir quelque chose de la personne dont vous cherchez l’attention.
A l’âge adulte, c’est devenu totalement naturel d’en faire plus car c’est le schéma de votre construction.
Poser des limites vous entraine donc une peur panique car cela vous renvoie :
- Il ne va plus m’aimer car je vais en faire moins
- Il ne me verra plus car je vais dire non
- Il va se fâcher contre moi et je serais puni
- Il va m’abandonner et ne me soutiendra plus
- Je vais perdre mon travail car je ne serais plus à la hauteur
- Je n’aurais jamais cette promotion car je dois tout donner sinon je ne vaux rien
Cette pensée est totalement contre-productive. Avoir des personnes autour de vous qui vous demandent sans cesse d’en faire plus, ne vous donneront jamais ce que vous désirez. Elles savent pertinemment que pour obtenir quelque chose de vous, il ne faut pas vous valoriser.
La peur vous laisse dans un état de statut quo où vous n’êtes plus libre de vos choix. Vous êtes piégé dans une relation où le seul moyen est de mettre des limites et de s’y tenir.
L’importance de poser ses limites
Poser des limites, c’est :
- Se respecter
- Permettre aux autres de ne pas suivre le schéma du toujours plus
- S’offrir du temps et de l’espace pour soi
La technique est la suivante :
Vous identifiez une situation qui ne vous convient plus. Par exemple, je ne veux pas rester 1h de plus au travail tous les soirs surtout que ça ne le justifie pas.
Il risque d’y avoir des résistances. Pour pallier ces résistances, il est primordial de communiquer.
Une de mes collègues m’avait expliqué pour éviter qu’un rdv client déborde, elle avait inventé qu’elle avait des enfants à aller chercher.
N’étant pas capable de dire stop, elle préférait inventer une raison valable aux yeux de tous.
C’est une excellente technique pour s’y tenir. Au démarrage, c’est de la préparation mentale, comme tout athlète qui se prépare et visualise sa réussite. Vous devez commencer par vous préparer mentalement à partir à l’heure.
Pas tous les soirs, mais pour commencer 1 soir par semaine.
Il peut être difficile pour vous d’envisager un rdv qui n’existe pas, même si la raison est valable et qu’il n’y a aucune conséquence pour vous ou autrui.
Vous pouvez donc vous créer un planning. Prendre rdv chez le coiffeur par exemple. Prendre rdv avec un ou une amie. Etc… Bloquer l’agenda avec quelque chose de concret qui vous engage.
Essayer. Vous verrez que c’est possible et que ça peut marcher.
Quand vous serez suffisamment serein avec vous-même, vous n’aurez plus rien à justifier et vous vous sentirez enfin libre.
Prenons l’exemple d’une personne qui vous donne du travail en plus. Le meilleur moyen est la communication.
« Je comprends que tu me donnes ce travail en plus, en l’occurrence, je ne vais pas pouvoir l’effectuer dans le temps imparti. »
Vous allez vous sentir obligé de vous justifier. C’est normal, c’est tellement contre nature pour vous que vous attendrez la validation de la personne en face.
Un pas après l’autre, une limite après une limite
Dans la majorité des cas, ça passe et vous vous rendez compte que vous pouvez dire non sans qu’il n’y ait de conséquences.
Et parfois, vous êtes confronté à un « abuseur de pouvoir » qui ne supporte pas qu’on lui dise non.
Dans ce cas là, il est important de se faire aider.
Un pas après l’autre, situation rassurée après situation rassurée, vous serez en mesure de poser vos limites naturellement.
Le tout est d’essayer, une situation après une autre. De voir les points de blocage et de trouver les adaptations nécessaires.
Vous le pouvez. Vous vous le devez.
Si vous êtes confronté à un abuseur de pouvoir ou n’arrivez pas à poser vos limites, faites-vous accompagner.
Si dans votre entreprise, vous connaissez une personne qui ne sait pas poser de limites. Vous pouvez faire appel à des professionnels tel que moi pour identifier les situations, les causes et dépasser les blocages.
Si dans votre entreprise, vous avez identifier des salariés qui s’épuisent car ne savent pas poser de limites, même lorsqu’on ne leur impose pas, vous pouvez faire appel à mes services pour l’accompagner et éviter sa surcharge.
